Arthrose de hanche et de genou : ce que l'on peut (vraiment) attendre des soins manuels associés aux exercices

Publié le 2 septembre 2025
Temps de lecture : 12 min
PS : Dans ce blog, la thérapie manuelle désigne tout thérapeute ayant recours à des techniques manuelles, comme l'ostéopathie ou la chiropractie, afin de manipuler ou de mobiliser les patients à des fins thérapeutiques.
1) Commençons par une histoire vraie
Marie (Prénom fictif), 64 ans, aime jardiner. Depuis plusieurs mois, son genou droit grince, la réveille la nuit, l'empêche de descendre les escaliers. Elle a entendu du bien des manips, mais aussi des programmes d'exercices. Elle se demande : faut-il ajouter des techniques manuelles aux exercices ? Est-ce que ça change vraiment la donne ?
Ce blog répond précisément à cette question, en s'appuyant sur une méta-analyse (une synthèse de plusieurs essais cliniques randomisés) portant sur l'arthrose du genou et de la hanche. L'objectif : traduire la science en conseils concrets, sans jargon, pour que tu puisses décider, avec ton praticien, du meilleur plan pour toi. (Runge, Aina, & May, 2022)
2) L'essentiel en 30 secondes
- court terme (jusqu'à ~4 semaines après le traitement), ajouter de la thérapie manuelle un programme d'exercices peut aider sur la douleur et sur un score global (douleur + raideur + fonction) appelé WOMAC. Les bénéfices existent mais leur certitude varie (certaines études sont de qualité méthodologique inégale). (Runge et al., 2022)
- moyen terme (entre ~1 mois et 6 mois), les preuves sont limitées et incertaines : on ne peut pas conclure fermement, même si quelques signaux existent selon les mesures. (Runge et al., 2022)
- long terme (> 6 mois), ajouter des techniques manuelles n'apporte pas de bénéfice supplémentaire par rapport aux exercices seuls, tant pour la douleur que pour la fonction : c'est très solidement montré. (Runge et al., 2022)
Conséquence pratique : l'éducation et les exercices restent les piliers du traitement ; les techniques manuelles peuvent être envisagées en "plus" court terme, selon tes préférences, le contexte, et le temps disponible, sachant que l'on n'attend pas d'effet durable de ces techniques seules. (Bannuru et al., 2019 ; Runge et al., 2022)
3) Arthrose : ce que tu ressens, ce que l'on sait
L'arthrose (hanche/genou) est fréquente et peut limiter la vie quotidienne : douleur, raideur, marche plus courte, appréhension dans les escaliers. Les recommandations internationales débutent par l'éducation, l'autogestion, la réduction pondérale si nécessaire, et surtout l'exercice (renforcement, mobilité, cardio, équilibre). (Bannuru et al., 2019)
Les exercices ont un effet réel mais modeste : petit à moyen pour le genou, petit pour la hanche, ce qui veut dire qu'ils n'effacent pas la douleur d'un coup, mais améliorent progressivement les symptômes et la fonction quand ils sont bien dosés et tenus dans le temps. (Fransen et al., 2014 ; Fransen et al., 2015)
4) La question au coeur de ce blog : "Faut-il ajouter des techniques manuelles ?"
Les techniques manuelles (thérapie manuelle comme l'ostéopathie) regroupent plusieurs gestes "mains sur" : mobilisations articulaires, étirements, mise en tension douce, parfois manipulations, techniques sur les tissus mous, etc. Dans la vraie vie, beaucoup de kinés/ostéopathes combinent exercices + techniques manuelles. La méta-analyse que nous traduisons ici a voulu mesurer l'intérêt supplémentaire d'ajouter ces techniques par rapport aux exercices seuls. (Runge et al., 2022)
5) Comment les chercheurs ont procédé (sans le jargon)
- Type d'étude : revue systématique + méta-analyse d'essais cliniques randomisés comparant exercices + thérapie manuelle vs exercices seuls chez des adultes avec arthrose de genou ou hanche. (Runge et al., 2022)
- Recherche bibliographique : 4 bases jusqu'au 20 juin 2021, plus vérification des références et contact d'experts. (Runge et al., 2022)
- Critères : seules les études où les deux groupes reçoivent des exercices comparables, l'un avec techniques manuelles en plus, l'autre sans, ont été retenues. (Runge et al., 2022)
- Participants : 1394 patients au total, majoritairement genou (environ 1147), moins hanche (environ 247). (Runge et al., 2022)
- Mesures : douleur, fonction auto-rapportée, tests de performance (par ex. TUG : Timed Up-and-Go), et WOMAC global (douleur + raideur + fonction). Les suivis ont été classés court terme (d 4 semaines), moyen terme (> 4 semaines 6 mois) et long terme (> 6 mois). (Runge et al., 2022 ; Furlan et al., 2009)
- évaluation de la qualité : outil Cochrane RoB2 (risque de biais) et GRADE (certitude globale des preuves). (Runge et al., 2022 ; Atkins et al., 2004)
6) Ce que l'étude a trouvé
Court terme (jusqu'à 4 semaines)
- Douleur : ajout de techniques manuelles aux exercices = bénéfice (taille d'effet globale grande), mais avec une incertitude importante car plusieurs essais avaient un risque de biais élevé. Quand on garde seulement les essais de meilleure qualité, l'effet diminue et peut ne plus être statistiquement significatif. (Runge et al., 2022)
- WOMAC global : amélioration courte durée quand on ajoute la thérapie manuelle ; l'encore, l'hétérogénéité entre essais (protocoles différents) invite à la prudence. (Runge et al., 2022)
- Fonction auto-rapportée et test TUG : pas d'effet clair supplémentaire de la thérapie manuelle par rapport aux exercices seuls court terme. (Runge et al., 2022)
Moyen terme (1 à 6 mois)
Données limitées (peu d'essais) : pas de différence robuste sur la douleur, quelques signaux sur la performance et le WOMAC global, mais certitude faible. (Runge et al., 2022)
Long terme (> 6 mois)
Message net : pas de bénéfice supplémentaire des techniques manuelles une fois qu'on dépasse 6 mois, que ce soit pour la douleur ou la fonction. Cette conclusion s'appuie sur des essais de bonne qualité et la certitude est élevée. (Runge et al., 2022)
Pourquoi ces nuances ?
- Dans plusieurs essais, le groupe exercices + thérapie manuelle passait plus de temps avec le thérapeute ; cette attention supplémentaire peut expliquer une partie du bénéfice initial (effets non spécifiques, relation thérapeutique, etc.). (Runge et al., 2022 ; Bialosky et al., 2018)
- Les techniques manuelles utilisées étaient très variées (mobilisations, mouvements avec mobilisation, massage, etc.), avec des fréquences et durées hétérogènes : difficile d'identifier à la technique gagnante. (Runge et al., 2022)
7) Pour toi, concrétement : à quoi sert ces connaissances ?
1) L'éducation et l'autogestion
Comprendre l'arthrose, ses facteurs (activité, poids, sommeil, stress), reconnaître les bons signaux et ceux qui inquiètent vraiment, planifier petits pas réalistes. (Bannuru et al., 2019)
2) Les exercices (le "médicament" de base)
- Renforcement (quadriceps, fessiers, mollets)
- Mobilité/Amplitudes
- Cardio (marche vive, vélo, natation)
- équilibre/Proprioception
Les études montrent un gain réel, même s' différence. (Fransen et al., 2014 ; Fransen et al., 2015 ; Runge et al., 2022)
3) Les techniques manuelles (le "coup de pouce" court terme)
Elles peuvent aider à démarrer, apaiser temporairement la douleur, redonner confiance au mouvement, préparer la séance d'exercices. Mais elles ne remplacent pas l'entraînement ; leur effet durable n'est pas démontré. (Runge et al., 2022)

8) FAQ - Les questions que tu te poses sûrement
"Si les techniques manuelles soulagent court terme, pourquoi ne pas en faire souvent ?"
Parce qu'à long terme, leur supplément d'efficacité n'est pas démontré par rapport aux exercices seuls. On peut les utiliser stratégiquement : pour amorcer la mise en mouvement, rassurer, gérer un pic de douleur... mais le cœur du traitement reste ce que tu fais régulièrement. (Runge et al., 2022)
"Et pour la hanche ? / Est ce le même constat pour les autres articulations atteintes d'arthrose ?"
Les données spécifiques à la hanche sont moins nombreuses. Dans la sousanalyse, pas de bénéfice net sur la douleur court terme lorsque l'on ajoute la thérapie manuelle, avec grande incertitude (peu d'essais). (Runge et al., 2022 ; Beumer et al., 2016)
En sciences de la santé, une observation faite sur une articulation donnée n'implique pas forcément qu'une autre articulation réagira de la même manière, ni qu'on en retirera les mêmes conclusions scientifiques.
"Quels gestes manuels sont "les meilleurs" ?"
On ne peut pas trancher : les essais mélangent mobilisations, mouvements avec mobilisation, massage, etc., avec des dosages très hétérogènes. Aucune "recette unique" ne se dégage. (Runge et al., 2022)
"Et si je ne supporte pas l'effort au départ ?"
On dose. Les techniques manuelles peuvent aider à démarrer doucement, puis on construit un programme progressif, adapté à tes contraintes, ton sommeil, ta journée. (Runge et al., 2022 ; Bannuru et al., 2019)
9) Ce que la science nous apprend aussi sur "pourquoi ça marche"
La thérapie manuelle n'agit pas seulement mécaniquement. Elle peut moduler des mécanismes neurophysiologiques : contrôle de la douleur, attention, attentes, relation thérapeutique. Ces facteurs non spécifiques comptent dans le soulagement court terme. (Bialosky et al., 2018 ; Runge et al., 2022)
Conclusion : profitons de ce coup de pouce au bon moment, mais bâtissons le durable avec ce qui transforme le corps : l'activité et l'entraînement progressif. (Runge et al., 2022 ; Fransen et al., 2015)
L'ostéopathie ne dispose pas, à ce jour, de preuves scientifiques robustes et convergentes pour l'ensemble de ses indications. L'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence : il reste donc nécessaire de conduire des études mieux conçues y compris des approches mixtes (quantitatives et qualitatives), des modèles d'analyse appropriés, et un suivi longitudinal de patients bénéficiant d'ostéopathie associée à la réduction afin de comprendre l'évolution des symptômes et d'identifier dans quelles situations l'intervention apporte un bénéfice.
En pratique, des cliniciens rapportent des améliorations observables et des patients en témoignent ; ces observations doivent être mises à l'épreuve d'un cadre méthodologique rigoureux pour que la profession s'inscrive durablement dans un modèle de prise en charge fondé sur les preuves et pour nourrir l'évolution du métier par des données solides.
"C'est l'action qui crée l'information, et non l'inverse."
Autrement dit, c'est en soignant, en mesurant les effets et en testant des hypothèses que l'on peut formuler les bonnes questions mécanistiques puis lancer des études pertinentes. La présence de résultats cliniques prometteurs est un indicateur utile, mais elle doit conduire à des essais contrôlés plutôt qu'à s'y substituer.
10) Notre approche de l'ostéopathie
1) Une anamnèse qui compte (et à deux, on ne laisse rien passer)
Dès la première séance, nous prenons le temps d'une anamnèse approfondie. Nous passons en revue votre parcours de santé, vos examens, vos traitements déjà testés, votre quotidien, vos activités et ce que la douleur vous empêche réellement de faire. Notre objectif est simple : comprendre votre histoire, vos priorités et identifier les leviers concrets d'amélioration. À deux, nous croisons nos regards pour ne rien oublier et poser des bases solides.
2) Des objectifs clairs, atteignables et mesurables
Avec vous, nous coconstruisons des objectifs précis, réalistes et vérifiables (ex. : "descendre les escaliers sans appréhension", "jardiner 30 minutes sans majoration le lendemain"). Dès le début, nous expliquons les bénéfices attendus et les limites de l'ostéopathie, ainsi que notre angle d'approche thérapeutique. Pas de promesse magique : une progression pas à pas, validée ensemble à chaque rendez-vous.
3) Transparence totale sur notre approche
Notre cadre est EvidenceBased Practice : éducation + exercices forment la base du traitement. Les techniques manuelles (mobilisations, travail tissulaire, etc.) sont proposées en appoint quand elles peuvent vous aider à rebouger plus sereinement ou à gérer un pic douloureux. À chaque geste, nous expliquons pourquoi nous le faisons, ce que vous pouvez en attendre et comment il s'intègre à votre plan global.
4) Zéro dépendance : vous êtes au centre, pas la manipulation
Nous refusons toute relation de dépendance aux séances. Notre rôle n'est pas de vous remettre à régulièrement, mais de vous apprendre à vous remettre en mouvement. Nous valorisons l'autonomie : plus vous avez d'outils efficaces entre les mains, moins vous avez besoin de nous et mieux c'est.
5) Les exercices, votre "médicament" principal
Nous sélectionnons peu d'exercices, bien choisis, adaptés à votre mobilité articulaire, à votre niveau du moment et à votre emploi du temps. Nous insistons sur la qualité d'exécution : comment respirer, quelle amplitude viser, quoi ressentir et quoi à éviter. Nous pouvons filmer ou photographier les mouvements et vous fournir des repères simples pour vous auto-corriger à la maison.
6) Un suivi réel de la qualité (pas seulement "fait / pas fait")
À chaque séance, nous revoyons votre motricité : posture, contrôle moteur, amplitude, tempo, récupération. Si un exercice ne vous convient pas, nous l'adaptons ou le remplaçons. Nous ajustons la dose (répétitions, séries, fréquence) pour rester dans une douleur acceptable et productive, puis progressons au bon rythme. L'idée : des gains durables, sans sur-sollicitation.
7) Une séance type, très concrète
- Accueil & anamnèse ciblée : ce qui a aidé / freiné depuis la dernière visite.
- Revue des objectifs et mise à jour si besoin.
- Examen fonctionnel + explications claires (vous comprenez le pourquoi).
- Intervention : selon le contexte, techniques manuelles pour libérer le mouvement puis coaching d'exercices pour ancrer les gains.
- Plan d'action à domicile : 2-3 exercices maximum, consignes précises, critères d'auto-ajustement et de progression.
- Feuille de route : quand nous revoir, quels signes surveiller, comment mesurer vos progrès.
8) Deux praticiens, un suivi cohérent
Travailler à deux (Jacquinot LIN & Victor Aublivé) vous garantit continuité et cohérence. Nous partageons le même cadre scientifique, la même exigence pédagogique et la même priorité à l'autonomie. Vous bénéficiez ainsi d'un regard croisé et d'une disponibilité renforcée, sans jamais perdre le fil de votre projet de soins.
9) Notre boussole : votre progression dans la vraie vie
Nous célébrons chaque petit progrès utile : une nuit plus calme, un escalier plus facile, une marche plus longue. Si un obstacle survient, nous analysons, simplifions et réorientons. Notre engagement : vous accompagner avec méthode et clarté. Le vôtre : devenir acteur/actrice de votre récupération. Ensemble, nous visons un résultat durable, utile et cohérent avec les meilleures preuves disponibles.
11) Mythes & réalités
- Mes articulations sont usées, donc rien n'y fera Faux. Même avec des changements structuraux, le mouvement dosé améliore douleurs et fonction. (Fransen et al., 2015; Bannuru et al., 2019)
- Seules les manipulations "remettent en place" Faux. Le soulagement tient beaucoup à la modulation de la douleur et à la progression de l'activité. (Bialosky et al., 2018; Runge et al., 2022)
- Si ça fait mal, je dois arrêter Nuancé. Une douleur légère à modérée acceptable pendant l'exercice est sûre et peut être utile, si elle redescend ensuite. (Bannuru et al., 2019)
12) Décider ensemble : un choix partagé, sans promesse irréaliste
Nous décidons avec toi :
- Tu veux essayer quelques séances avec techniques manuelles pour amorcer ? Très bien, on fixe l'objectif (démarrer le mouvement), on évalue le ressenti à court terme, et on investit surtout dans l'entraînement.
- Tu préfères tout miser sur les exercices ? Parfait : les données montrent que tu ne perds pas d'efficacité à long terme en ne prenant que cette option. (Runge et al., 2022) (Dans ce contexte, lorsque cela est possible, nous co-travaillons avec votre kinésithérapeute pour assurer une prise en charge cohérente et continue.
13) Pour aller plus loin
- Qualité des études : dans la revue, 6 essais à faible risque de biais, 4 avec quelques inquiétudes, 9 à haut risque. Les bénéfices courts termes sur la douleur diminuent quand on exclut les essais de moindre qualité. (Runge et al., 2022)
- Hétérogénéité : techniques manuelles, dosages, durées très variés à difficile d'isoler ce qui marche le mieux. (Runge et al., 2022)
- Sous-analyses "hanche vs genou" : majorité des données = genou. Pour la hanche, trop peu d'essais pour conclure fermement. (Runge et al., 2022 ; Beumer et al., 2016)
- GRADE : certitude élevée pour le constat "pas de bénéfice long terme" des techniques manuelles additionnelles ; certitude faible à modérée pour certains résultats courts termes. (Atkins et al., 2004 ; Runge et al., 2022)
14) Le mot de la fin
L'arthrose n'a pas le dernier mot. Les exercices (adaptés, progressifs) et l'éducation sont tes alliés principaux. Les techniques manuelles peuvent être un appui temporaire pour t'aider à (re)bouger, à reprendre confiance, sans prétendre changer l'histoire à long terme. Ensemble, on bénéficie d'un plan réaliste, on célèbre chaque progrès, on ajuste. C'est ton projet, ton rythme, avec des preuves pour guider la route. (Runge et al., 2022 ; Bannuru et al., 2019)
Références (sélection, format APA)
- Runge, N., Aina, A., & May, S. (2022). The benefits of adding manual therapy to exercise therapy for improving pain and function in patients with knee or hip osteoarthritis a systematic review with meta-analysis. International Journal of Sports Physical Therapy. https://doi.org/10.2519/jospt.2022.11062
- Bannuru, R. R., Osani, M. C., Vaysbrot, E. E., et al. (2019). OARSI guidelines for the non-surgical management of knee, hip, and polyarticular osteoarthritis. Osteoarthritis and Cartilage, 27(11), 1578-1589.
- Fransen, M., McConnell, S., Hernandez-Molina, G., & Reichenbach, S. (2014). Exercise for osteoarthritis of the hip. Cochrane Database of Systematic Reviews (4), CD007912.
- Fransen, M., McConnell, S., Harmer, A. R., Van der Esch, M., Simic, M., & Bennell, K. L. (2015). Exercise for osteoarthritis of the knee: A Cochrane systematic review. British Journal of Sports Medicine, 49(24), 1554-1557.
- Beumer, L., Wong, J., Warden, S. J., Kemp, J. L., Foster, P., & Crossley, K. M. (2016). Effects of exercise and manual therapy on pain associated with hip osteoarthritis: A systematic review and meta-analysis. British Journal of Sports Medicine, 50(8), 458-463.
- Bialosky, J. E., Beneciuk, J. M., Bishop, M. D., et al. (2018). Unraveling the mechanisms of manual therapy: Modeling an approach. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 48(1), 8-18.
- Atkins, D., Best, D., Briss, P. A., et al. (2004). Grading quality of evidence and strength of recommendations. BMJ, 328(7454), 1490.